J’ai commencé à en parler dans un précédent secrets de fabrication ; même si je l’ai quelque peu restylisé au fil des années, le design de Yorah est globalement le même depuis le tout début. Les cheveux bruns en pagaille et une tenue décontractée en short et en tongs. J’ai ajouté la chemise ouverte (à la place d’un T-shirt), son pendentif et la casquette à l’envers plus tard, cette dernière parce qu’il avait besoin d’un signe distinctif. Yorah est d’ailleurs très attaché à sa casquette, et elle symbolise même sa détermination lors d’un passage du roman. Même si l’apparence peut paraître secondaire dans un roman par rapport à un manga, du moins pour certains détails, j’ai pris l’habitude d’imaginer mes personnages sous toutes les coutures et j’en fais presque systématiquement un croquis avant de les décrire avec des mots. Ça permet de bien poser les idées et ça rend la description plus facile. Je pense notamment à celle des soldats de l’armée ombreuse, riche en informations.
Yorah a toujours été tourmenté par des sortes de visions. De simples rêves au début, elles sont devenues des passages de la vie d’Adek, jusqu’à des hallucinations de la vie de ce dernier. Je voulais inclure un réel côté psychologique à l’histoire et même si je ne fais que l’effleurer dans le premier tome, j’aurai l’occasion de le développer par la suite. La relation Cloud/Zack/Sephiroth de Final Fantasy 7 est pour moi une belle source d’inspiration. Une autre composante de Yorah est sa capacité à entendre la Voix des âmes : il peut ainsi ressentir les émotions de tous les êtres vivants, plantes y comprises. Je voulais que Yorah ait un lien particulier avec la planète. Qu’il soit à l’écoute du monde autour de lui. Je ne veux pas trop en révéler. La quête identitaire de Yorah ne fait que commencer. Mais j’aime l’idée selon laquelle tous les êtres vivants sont liés par une même énergie, l’Onorie. Je me suis également inspiré de Final Fantasy 7, et de Final Fantasy 10 pour développer ma propre idée du lien unissant les êtres vivants à la planète et du cycle de la vie. Dans FF7, les gens sont conscients de cette énergie universelle qui les lie, mais ils ne semblent pas la ressentir. Je trouvais très intéressant que Yorah soit le seul à pouvoir la ressentir. De plus, au niveau de l’intrigue, cela permet à Yorah de détecter une éventuelle présence ennemie et créer des moments de tensions. Les passages de Dragon Ball, où les héros détectent une aura inconnue et menaçante, m’ont toujours fait vibrer. Un personnage comme Dalsen peut également ressentir des présences, mais il capte leur énergie (la puissance qu’ils dégagent, comme dans Dragon Ball), alors que Yorah capte leurs émotions. La différence est importante pour la suite de l’intrigue, et c’est ce qui rend Yorah unique, entre autres… La semaine prochaine je parlerai de l’Onorie et du cycle de la vie, avec notamment la scène de la cérémonie funéraire dans le chapitre 2. À bientôt !
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